L’essor du télétravail a conduit à la généralisation du travail hybride. De nombreuses entreprises ont fait le choix de réaménager leurs locaux et d’adopter le desk sharing, en réduisant leur surface de bureau ou en diminuant le nombre de postes de travail.
Mais alors, que faire du mobilier en trop et comment le revaloriser ? Pour y répondre, Deevo a rencontré Collecte Utile, un acteur francilien majeur du réemploi de mobilier tertiaire.
Créée en 1994, Collecte Utile offre une solution clé-en-main de récupération et de redistribution d’équipements de bureau. Chaque année, entre 40000 et 50000 pièces transitent par leurs centres. L’entreprise, pionnière de l’économie circulaire, reconditionne tout type de produits : bureaux, sièges, armoires, tables de réunion…
Comment céder son mobilier ?
Lors d’un déménagement ou d’un réaménagement, les équipes de Collecte Utile identifient le mobilier à revaloriser et l’acheminent dans leurs entrepôts des Hauts-de-Seine ou de l’Essonne. Les pièces sont ensuite triées, celles qui sont trop dégradées pour être réutilisées sont envoyées à l’organisme Valdelia pour être démontées puis recyclées par catégories de matériaux. Le mobilier ayant traversé ce premier filtre est ensuite nettoyé et réparé dans la mesure du possible, avant d’être remis sur le marché.
Les entreprises de toute taille sont susceptibles de céder leur mobilier même si les grandes entreprises, souvent multisites, sont des donneurs récurrents.
Peut-on gagner de l’argent en revendant ? Oui et non. Tout dépend de la nature du mobilier (design, état), de son volume, et des conditions d’accès. En effet, 10 pièces en édition limitée et 10 armoires à rideaux ne peuvent s’envisager de la même manière. Par ailleurs, les conditions d’accès au site à débarrasser sont également à prendre en compte. Un coffre-fort à extraire d’un sous-sol coûtera de l’argent alors que cent postes à charger depuis un quai de livraison seront plus faciles à monétiser.
Comment acheter du mobilier reconditionné ?
Les clients de Collecte Utile sont des TPE et PME, mais aussi des particuliers ou des associations. Le prix du mobilier de seconde main est entre 5 et 10 fois moins cher que du neuf. Les montants dépendent de l’état des produits, de leur design et de la quantité disponible. Il n’est pas rare de récupérer entre 200 et 500 pièces identiques, Collecte Utile peut recevoir jusqu’à 15000 pièces d’un même lot lors d’un grand déménagement. La taille des locaux de stockage étant limitée, la gestion des flux entrants et sortants est primordiale. Pour cette raison, la politique du « premier arrivé premier servi » s’applique lors des ventes et il est difficile pour un acheteur de réserver des pièces au-delà d’une semaine. Toutefois, l’entreprise peut accepter des pré-commandes sur la base d’un cahier des charges, si de futurs vidages de sites sont prévus. Il arrive même que certains clients se rendent dans les locaux d’une entreprise sur le point de déménager pour choisir les pièces qu’ils souhaitent récupérer.
Lors de l’établissement du devis, Collecte Utile fait un « état des lieux » du produit en prenant soin de repérer les éventuels défauts, évitant ainsi les déconvenues. Une fois la commande passée, la livraison et l’installation sont incluses dans la prestation.
Et demain ?
La distance est une notion clé de l’économie circulaire. Collecte Utile veille à faire parcourir le moins de trajet possible au mobilier. D’autres entrepôts de stockage et de reconditionnement vont donc voir le jour à Roissy et Mitry-Mory afin de mieux couvrir le territoire. La sensibilisation et la pédagogie sont également à l’ordre du jour de cette nouvelle année, afin que davantage d’entreprises aient connaissance de ce circuit et soient rassurées par la qualité des produits et du service.
Un grand merci à Thibault Morin et toute son équipe pour nous avoir fait partager leurs convictions et leur savoir-faire !
