Romain Lemery, qui êtes-vous ?
Je suis Workplace & Experience Manager chez Aircall.
J’ai commencé ma carrière dans le monde du retail où j’ai évolué durant plusieurs années, notamment au Printemps Haussmann et chez H&M. En 2019, j’ai intégré Aircall en tant qu’office manager. A l’époque, 150 collaborateurs travaillaient sur deux sites : Paris et New York. En 2 ans, l’effectif a quadruplé pour atteindre aujourd’hui plus de 600 personnes.
Quelles sont vos principales missions ?
Depuis mon arrivée, j’ai contribué à ouvrir 4 autres sites à travers le monde : Sydney, Madrid, Londres et Berlin. Je suis également responsable de l’expérience employé au sens large chez Aircall, qui commence avec le premier contact lors du recrutement, et se prolonge jusqu’à l’impression laissée par l’entreprise après le départ du collaborateur, en passant bien entendu par l’environnement de travail.
Comment votre rôle s’est-il transformé avec le développement de l’entreprise et avec la crise sanitaire ?
Lorsque j’étais office manager, le télétravail n’était pas généralisé chez Aircall, mon rôle consistait à m’assurer que les locaux restaient fonctionnels, clean et accueillants, à planifier des événements et à animer le quotidien des équipes. Dès mars 2020, et plus tard avec la mise en place du travail hybride, la tenue des bureaux ne pouvait plus être mon seul domaine d’intervention, il a fallu formaliser davantage l’expérience globale qu’Aircall souhaitait offrir à ses talents, qu’ils soient en présentiel ou en distanciel. De plus, notre croissance s’est rapidement étendue à l’échelle internationale, et il me tenait à cœur de garantir à tous nos collaborateurs cette même expérience. Je veille à ce que chacun bénéficie du même niveau d’exigence, quelle que soit sa localisation.
Quels sont les principaux défis auxquels vous avez fait face ces dernières années ?
Je dois à mon parcours dans le retail mon sens du détail. Désormais, mon rôle m’oblige à prendre du recul, je ne peux plus être aux petits soins de manière quotidienne. J’ai donc recruté une personne chargée de l’office management pour nos locaux de Paris ; le fait de ne plus être « le visage » de ces bureaux me laisse plus de temps pour tous les autres bureaux. Par ailleurs, mon métier s’appuie sur des résultats à moyen voire long terme. J’avoue qu’au début, c’était assez contre-intuitif pour moi. J’étais habitué à constater un résultat quasi immédiatement après une action ou une prise d’initiative. Le syndrome de l’imposteur me guettait, j’avais l’impression de ne rien concrétiser. Maintenant, j’ai accepté cette temporalité et appris à célébrer tous les « petits pas ».
Quelles sont les qualités requises pour évoluer d’office manager à workplace et expérience manager ?
La gestion de projet est un must have pour faire avancer et aboutir les projets. Elle permet de bien monitorer l’état d’avancement, de prioriser et de mieux anticiper, entre autres l’impact de la croissance des effectifs. La communication est également clé car lorsqu’une entreprise grandit, les parties prenantes deviennent de plus en plus nombreuses, les process plus complexes. Pour s’assurer que tout le monde ait connaissance des initiatives et comprenne les enjeux croissants, une certaine pédagogie est indispensable.
Afin d’éviter de me retrouver débordé, j’ai paramétré Google Calendar et Slack de façon à bloquer des créneaux spécifiques : plage horaire de non-meeting, de réponse aux mails, de pauses… Des outils comme Monday peuvent aussi aider. En cas de surmenage, il ne faut pas hésiter à en parler à ses collègues ou à son N+1 car ils peuvent aider à reprendre les choses en main.
Concernant les soft skills, je pense qu’on doit savoir rester ouvert d’esprit vis à vis des collaborateurs – surtout dans une entreprise internationale qui rassemble plusieurs cultures (Europe, Australie, USA…) – tout en sachant dire non, il est nécessaire de rester ferme parfois. L’aisance d’expression orale et écrite est essentielle, car nous pouvons être amenés à présenter des projets devant tout type de public et métiers.
Quels sont vos projets futurs ?
A court terme, je travaille main dans la main avec Agate Leautier, notre Engagement Manager, pour monter des cultures clubs dans les différents pays où nous sommes présents. Ils seront des piliers de la culture Aircall dans l’ensemble de nos bureaux. Nous allons également déménager les équipes de Madrid aujourd’hui installées dans un WeWork, ainsi que celles de Paris dans de plus grands locaux.
J’aimerais à terme, avoir un/une office manager par pays, chargés du déploiement de l’expérience collaborateur et de notre adventure map partout dans le monde. Nos talents pourront ainsi se concentrer sur leur expertise tout en bénéficiant d’un cadre de travail unique. Mon but premier est que chaque personne chez Aircall, peu importe où elle se trouve, puisse éprouver ce fabuleux sentiment d’appartenance.
